Le sénateur Victorin Lurel, l'ancien ministre des Outre-mer, l'ancien président de la région Guadeloupe, l'ancien maire de Vieux-Habitants, l'ancien secrétaire du parti socialiste en Guadeloupe, fils d'un père communiste était invité au siège du parti communiste français

pour apporter sa vision sur « l'application et les habilitations législatives des normes, avancées et limites », et comment les adapter et les initier dans les Outre-mer.

Comment expliquez votre présence ici, vous le socialiste et ancien président de région Guadeloupe, avec la gauche réformatrice, pour tenir une conférence?
Mon père était communiste, mais moi je ne le suis pas. Nous nous sommes opposés sur une vison de la société. C'est lui qui m'a tout appris sur l'exploitation, le plus-value, la valeur du travail, la valeur d'échange et d'usage. Pour moi, ce sont des souvenirs impérissables. Avec les communistes, il y a quelques connivences. Nous avons des différences profondes. Ce qui est une évidence. Sur la dictature du prolétariat, la partie unique, la nationalisation, l'étatisation. Je constate aujourd'hui que les communistes ont évolué sur leur position. Être invité pour parler des Outre-mer dans une république, unique et uniforme, indivisible et unifiée, à organisation décentralisée, c'est une gageure, un bon thème et un défi. Je participe avec beaucoup de plaisir et expérience. J'ai eu à le vivre, à porter des idées, à prendre des décisions, à les faire approuver et à les appliquer. Je peux dire que nous sommes un des territoires des Outre-mer à avoir initié des habilitations, les avoir imaginées et appliquées et avoir tiré des conclusions, après les grands évènements de la Guadeloupe en 2009.

(Source : https://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/politique/jai-limpression-dun-surplace-et-pire-dun-recul-930282.php)